Esplanade Saint-Léonard, 4000 Liège.
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UN MONDE SANS PASS
Mettre en place un passeport vaccinal serait un véritable catalyseur d’inégalités : les personnes vaccinées, ou les personnes qui ont les moyens de se payer des tests dès qu’elles le souhaitent, auront des droits que les autres n’auront pas.
Il s’agit là d’une véritable forme d’exclusion sociale, en plus de l’exclusion économique. Les populations précaires sont déjà exclues des bars, restaurants, cinémas, discothèques, de part leur situation économique.
Le « covid safe ticket » servirait de prétexte hypocrite à encourager les gens à se faire vacciner. De plus en plus de pays envisagent l’instauration d’un tel « passeport », pour y avoir accès il faut selon les cas être entièrement vacciné ou toujours immunisé ou testé négatif. Nous devons refuser qu’un fossé ne se creuse entre personnes vaccinées et non-vaccinées, qu’elles soient riches ou pauvres, en bonne santé ou malades, jeunes ou âgées. Le secret médical est un droit fondamental. Le contrôle d’identité et le scannage de nos données ne doivent pas non plus être banalisés. Nous devons nous battre ensemble et refuser d’être divisé-es, trié-es, sur cette base.
Un tel « covid safe ticket » restreindrait : • Votre liberté de vous déplacer. • Votre droit de fréquenter certains lieux. • Votre droit d’accéder à certains services.
Pourquoi refuser ensemble ce « covid safe ticket » ?
- Il est totalement anti-démocratique : prise de décision sans réel débat de fond, aucune prise en compte des réalités de terrain, dérive technologique et autoritaire, clivage stérile au sein de la société (travailleurs, familles, ami-es, ... ).
- C’est un projet discriminatoire qui portera le poids de la responsabilité du contrôle social sur le dos des travailleurs de l’Horeca, qui vont devoir se transformer en auxiliaires de police.
- Licenciements ou exclusions potentiels des travailleurs et travailleuses : Ce « covid safe ticket » donnera un certain poids dans le secteur privé à des patrons qui voudraient forcer leurs travailleurs à se faire vacciner. Pression morale ou réel risque de licenciement, dans le secteur public, il n’est pas rare d’entendre des témoignages de professeurs ou de personnels soignants poussés à choisir entre la vaccination ou la porte. Après les avoir laissés sans moyens pour faire face au virus, ce chantage est inacceptable. Quand on prétend veiller à la protection des travailleurs et travailleuses, cela doit se faire aussi dans le domaine économique ! En Suisse, l’Union patronale suisse (UPS) a estimé que : « Dans le secteur privé, il doit être possible pour les employeurs de faire la différence entre les salariés vaccinés et non vaccinés ».
- Absence d’alternatives : le tout à la vaccination est une stratégie dangereuse car elle ne sera de toute façon pas suffisante pour régler le problème, et si pas efficace sur un moyen ou long terme on risque de se retrouver avec un nouveau confinement puisque toute la stratégie gouvernementale repose là-dessus. Or, depuis le début de la crise, les acteurs et actrices de santé réclament un refinancement des services hospitaliers. Cela fait un an et demi que nous aurions dû commencer la formation d’infirmiers et infirmières spécialisés. Or, quasiment rien n’a été fait à part colmater quelques fissures dans les hôpitaux. Il faut investir dans les soins de santé au sens large, en parallèle à toutes autres mesures solidaires.
Nous ne voulons pas vivre dans un monde fait de « covid safe ticket » et de tri entre les citoyen-es, et qui sait un jour peut-être ferons-nous en sorte de vivre sans « passeport » du tout…
